Les enjeux

Accompagnement des milieux de travail

Malgré une ouverture plus grande à la diversité, les employeurs apparaissent à court de connaissances ou de moyens pour rejoindre les bassins non traditionnels de main-d’œuvre. De plus, ils ne semblent pas bien outillés pour favoriser l’intégration, la réintégration et le maintien en emploi de ces personnes.

L’ampleur, la diversité et la complexité des obstacles systémiques rencontrés par les personnes handicapées nécessitent de s’attaquer à de nombreuses questions :

  • L’offre de services existante (pour certains acteurs comme le MTESS, il s’agit de l’Offre de services aux entreprises) est-elle accessible et utilisée par tous les milieux de travail et indépendamment de leurs caractéristiques?

Étant donné la part considérable des PME dans l’économie québécoise, cette offre doit-elle être et est-elle variable en fonction de la taille de l’entreprise?

  • Vu la syndicalisation importante des milieux de travail au Québec, dans les milieux syndiqués, cette offre s’adresse-t-elle autant à la partie patronale que syndicale? Ces deux acteurs ont-ils les mêmes besoins d’accompagnement?
  • L’offre existante permet-elle d’offrir les moyens les plus efficaces et efficients pour surmonter les différents obstacles systémiques que l’on retrouve dans les milieux de travail? Celle-ci doit-elle prioritairement prendre la forme d’un support financier, d’un soutien technique ou d’un mélange des deux?

    Par exemple :

    • Pour faire face aux stéréotypes et préjugés à l’égard de la main-d’œuvre handicapée et pour faire évoluer les mentalités?
    • Pour tenir compte du fait que le travail à temps partiel est une avenue importante pour plusieurs personnes handicapées et pour permettre une plus grande flexibilité du temps de travail?
    • L’offre existante permet-elle une intervention dans la durée auprès des milieux de travail? Y a-t-il un certain continuum de services offert aux entreprises?
    • Y a-t-il des acteurs dans les milieux de travail auprès desquels il faudrait intervenir de façon prioritaire (par exemple, recruteur (se), gestionnaire de proximité, équipe de travail)? De quelle manière?
    • Qui sont les acteurs les mieux placés pour faire cet accompagnement? L’offre de service peut-elle encourager et soutenir le travail collaboratif de ces différents acteurs?


NB. Cet enjeu ayant fait l’objet d’un Avis déposé en mai 2019, plusieurs des questions posées ci-dessus ont trouvé réponse lors de ces travaux. Pour plus de détails, voir https://ccpersonneshandicapees.com/le-ccph-rend-public-son-avis-sur-laccompagnement-des-milieux-de-travail.

Cet avis a abordé la question de la taille de l’entreprise, mais n’a pas permis de la creuser. Étant donné la nature du tissu économique au Québec, le Comité devra pousser plus loin la réflexion sur les petites et très petites entreprises et sur leurs éventuels besoins d’accompagnement spécifiques.